Cythère
Partition et matériel
Details
Instrumentale Familie | Schlagzeug |
Katalogklassifizierungen | Schlagzeug und Orchester oder Ensemble |
Nomenklatur Instrument | 4 percussionnistes et orchestre (2.2.2.2 - 2.2.0.0 - timb et cordes) |
Herausgeber | Éditions Billaudot |
Cotage | GB9593 0 |
Beschreibung
> Commande de l’Orchestre National de Lille
> Création le 25 octobre 2014, à l’Auditorium du Nouveau Siècle, Lille (France), par l’Orchestre National de Lille et le Quatuor Beat, sous la direction d’Alexandre Bloch
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”Cythère, concerto pour quatre percussionnistes et orchestre, s’inspire du célèbre tableau d’Antoine Watteau ”Le Pèlerinage à l’île de Cythère” (1717). Autant que sa légèreté de touche et ses couleurs délicates c’est la structure même du tableau qui a inspiré celle de ma pièce. En effet les cinq mouvements enchaînés du Concerto correspondent aux cinq plans de droite à gauche du tableau : le Prélude plante le décor de végétation qui encadre le buste de Vénus, les trois couples sont évoqués par trois danses rapides aux métriques contrastées et enfin le Postlude est un rembarquement et un éloignement de cette île des plaisirs.
Dans le Prélude l’orchestre expose et développe un thème léger sur des textures instrumentales fluides et transparentes. Quand le point culminant est atteint le quatuor soliste entre avec les quatre claviers (deux vibraphones et deux marimbas).
La Première Danse, à sept temps, est écrite pour un quatuor composé de deux marimbas, les peaux et des blocs de bois. Aérienne par ce rythme à sept qui semble ne pas toucher terre, elle offre un deuxième thème au caractère plus sauvage.
Une transition progressive amène la Deuxième Danse en rythme ternaire. Écrite pour deux vibraphones et les métaux (cymbales, triangle) elle est plus turbulente que la première mais elle ménage en son centre une valse mystérieuse après une courte cadence du quatuor seul.
La Troisième Danse, à quatre temps, mélange toutes les percussions du quatuor soliste avec deux thèmes évoquant l’un la musique pop et l’autre la musique sud-américaine.
Après la superposition de ces deux motifs la danse s’enchaîne au Postlude sur un fortissimo de tout l’orchestre. Bâti sur le même thème que le Prélude il forme une sorte de miroir du début par son vaste decrescendo : la matière sonore devient plus statique, le quatuor soliste ne conservant que ses quatre claviers utilisés comme des jeux d’orgue et une cloche obsédante qui se perd dans le lointain. Comme la barque emportant les protagonistes du tableau loin de cette île de la lumière, le son s’évapore progressivement sur cette résonance de cloche. Au-delà de l’aspect formel j’ai voulu donner à la musique de ce Concerto une joie et la jubilation permanente que je ressens devant les splendeurs de ces fêtes galantes.”
(Guillaume Connesson)