Liturgies de Lumière
Chœur et orchestre de chambre
Details
Instrumentale Familie | Orchester |
Katalogklassifizierungen | Chöre und Ensemble oder Orchester |
Nomenklatur Instrument | Cantate pour chœur et orchestre de chambre (2 bsn, 2 cors, perc, hp, orgue et cordes (min 8.6.4.4.3)) |
Gesamtdauer | 00:19:30 |
Herausgeber | Éditions Billaudot |
Cotage | GB9946 0 |
Jahr copyright | 2017 |
Beschreibung
> Commande du Netherlands Chamber Orchestra
> Création le 1er mars 2018, au Concertgebouw, Amsterdam (Pays-Bas), par le Nederlands Kamerkoor et le Nederlands Kamerorkest, sous la direction de Risto Joost
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Sur des poèmes de Charles Van Lerberghe et Hildegarde de Bingen
Il y a presque vingt ans j’ai écrit un cycle vocal pour soprano et orchestre sur des textes de Charles Péguy intitulé Liturgies de l’ombre. C’était une médiation sur la mort, un requiem intime. J’ai eu envie dans cette nouvelle partition d’écrire son « double lumineux », une partition pour chœur et orchestre de chambre sur l’espérance de la lumière à travers la figure féminine : la femme Sacré (la Vierge Marie) et la femme Profane (Vénus). Pour cela j’ai choisi un poète symboliste belge, Charles Van Lerberghe, dont j’ai mis deux poèmes en miroir avec une poétesse mystique médiévale : Hildegard von Bingen. Les deux associent, chacun à leur manière, l’idée de lumière à la féminité. Cette cantate se découpe donc en un triptyque : les deux poèmes de Van Lerberghe en français encadrent un interlude en latin sur le texte de von Bingen. Un vers en particulier m’a donné envie d’écrire cette œuvre, c’est le vers qui la termine : « Où la lumière devient un chant ». Cela résume merveilleusement toute ma quête musicale.
Le premier mouvement, Métamorphose, commence par un prélude instrumental sur le thème cyclique de la partition : une mélodie d’esprit grégorien exposée par les deux bassons et un alto solo. Le chœur entre, décrivant une scène de Vierge à l’Enfant, dans une atmosphère douce de cordes en sourdines. Lui succède un Allegro à 5 temps, une danse joyeuse où s’accomplit la métamorphose de Marie en Vénus, du Sacré en Profane.
L’Interlude, après l’énoncé du thème cyclique au violon solo, se construit sur la psalmodie de la phrase capitale de von Bingen « Maria Mater Materia », sur des canons aléatoires utilisant des phrases en imitations grégoriennes puis sur une écriture chorale en Répons inspirée des liturgies orthodoxes. Tout ce mouvement, monolithique et statique offre un contraste fort avec la sensualité souple des mouvements extrêmes.
Le troisième mouvement, Mirage, célèbre la femme mystérieuse et éternelle, figure symboliste par excellence, dans une atmosphère délicate aux couleurs irisées. Cette pièce est bâtie en un grand crescendo où la parole se dissout à la fin dans de lumineuses vocalises chorales.
(Guillaume Connesson)