Komponisten und Komponistinnen

La carrière de la compositrice française Fernande Breilh-Decruck s’est révélée prometteuse dès son plus jeune âge lorsqu’elle remporta plusieurs prix au Conservatoire National supérieur de Paris (harmonie, fugue, piano). En
tant que professeure-assistante d’harmonie, elle a formé de nombreux élèves, dont un qui devint très célèbre et qui lui dédicaça plus tard une partition « À Fernande Decruck, avec toute la reconnaissance et le souvenir ému de l’auteur - O. Messiaen ».

À partir de 1926, année de sa nomination comme professeure d’orgue, Marcel Dupré l’initia à l’improvisation, talent qui lui valut d’être engagée, à la fin de l’année 1928, pour une tournée de concerts d’orgue aux États-Unis et de devenir par la suite organiste solo des grands auditoriums de New York. On peut retracer la trajectoire de la compositrice à travers ses premières œuvres, qui accordent une place prééminente à l’orgue (son instrument), au saxophone et à la contrebasse (les instruments de son mari). Les Decruck vécurent plusieurs années à New York, Maurice son mari étant contrebassiste et saxophoniste pour le New York Philharmonic sous la direction d’Arturo Toscanini. 

Ce séjour américain vit la naissance de nombreuses compositions pour piano, orgue, concertos pour orgue et orchestre, un concerto pour violoncelle et orchestre ainsi que pour une large palette d’instruments à vent,
notamment pour saxophone.

En 1937, Fernande Decruck s’installe seule à Toulouse avec ses trois enfants. Elle travaille en tant que professeure en classe supérieure de Solfège. À partir de 1942, elle se consacre intégralement à la composition
avec notamment le Concerto pour harpe, Poème héroïque, et la Sonate en ut dièse pour saxophone. Elle divorce officiellement en 1950, ce qui a entraîné des difficultés financières. Elle finit sa carrière comme professeure
d’harmonie au Conservatoire de Fontainebleau. Une série de problèmes de santé la conduit à une mort prématurée à l’âge de 57 ans.