Eiréné
Partition et matériel
Details
Instrument family | Orchestra |
Catalog classifications | Symphonic music |
Instrument nomenclature | Poème nocturne pour orchestre (3.3.3.3 - 4.3.0.0 - 5 timb, 4 perc, cel et cordes) |
Total duration | 00:08:00 |
Publisher | Éditions Billaudot |
Cotage | GB9918 0 |
Copyright year | 2017 |
Description
> Commande du Royal Concertgebouw Orchestra
> Création le 12 avril 2018, au Concertgebouw, Amsterdam (Pays-Bas), par le Royal Concertgebouw Orchestra, sous la direction de Daniele Gatti
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C’est un univers d’effleurements, de bruissements, de cristal fragile qui se déploie pendant tout ce Poème Nocturne.
Je l’ai voulu comme une étude de silence et de pianissimi. Un monde apaisé et contemplatif aussi comme le suggère le titre, cette Eiréné, déesse de la Paix de l’antiquité grecque. Souvent représentée avec un enfant dans les bras ou une corne d’abondance, elle était aussi associée au printemps, période traditionnelle des guerres dans l’Antiquité. Ma partition est construite autour de trois thèmes : le premier est sinueux et caressant avec ses chromatismes ambigus (il est en mode 5 selon la terminologie de Messiaen). Il est suivi de son miroir aux violoncelles.
Le deuxième thème est un motif d’appel joyeux et printanier (en mode indien Shri). Il symbolise l’éveil de la nature et son rythme pointé est empli d’une joie naïve. Le troisième thème est de caractère vocal, c’est un hymne à la paix retrouvée mais il porte en lui les douleurs passées.
Chaque thème a sa couleur orchestrale propre : la sensualité du premier thème où le hautbois solo est associé aux cordes divisées, au célesta et harmoniques de violons solistes. Le deuxième thème est une forêt de bois clairs quand le troisième trouve la plénitude des cordes.
Après l’exposition le tempo s’anime et commence un court développement où ces trois univers se superposent dans des polyphonies complexes jusqu’au climax lumineux où l’hymne à la paix plane à la trompette solo. Puis c’est un retour aux bruissements nocturnes du début et c’est sur la tête du premier thème que s’achève la pièce en point de suspension.
(Guillaume Connesson)