Trois chants du dedans

Trois pièces pour instrument seul : hautbois, hautbois d’amour et cor anglais dans lesquelles l’expressivité est primordiale, utilisant toutefois les techniques et effets du langage contemporain.
Si l’Orient est présent dans les titres, c’est plus par référence philosophique que mélodique : le temps, le silence, l’âme, la mort... C’est aussi un rappel des origines de l’instrument dont le son a un potentiel d’évocation métaphysique puissant.
Chemins : laisse la liberté de choix de construire, pour l’interprète, son cheminement personnel, en référence à la citation en exergue de la pièce : atteindre, par le chant et le son, au-delà de la mort, les sphères mouvantes hors du temps ?...
Rûh (âme, souffle) relation silence/temps ; temps-silence (rôle du silence entre les phrases) constat douloureux, révoltant aussi, nécessaire : la douleur de la mort disparaît dans la durée du souvenir...
Nansîyya : (état d’âme) angoisse métaphysique parfois obsessionnelle : l’être, très tôt conscient de sa condition qu’il ne peut qu’accepter : condamné à mort...