Aller au contenu Aller à la navigation principale

Symphonie n° 7

Partition et matériel

Pierre WISSMER

Détails

Famille instrumentale Orchestre
Classifications catalogue Musique symphonique
Nomenclature instrument 3.3.3.2 - 4.3.3.0 - timb, perc, pno et cordes
Durée totale 00:27:00
Éditeur Éditions Billaudot
Cotage GB6907 O
  • Visuel principal

Description

> Première audition le 17 février 1990, au Forum des Halles, Auditorium du Châtelet, Paris (France), par l’Orchestre “Ad Artem” de Paris, sous la direction de Dominique Fanal.

---


" Dédiée « à la mémoire d'Arthur Honegger », terminée à Valcros le 23 mai 1984 et d'inspiration italienne si l'on en croit les sous-titres, la Septième symphonie reprend une carrure en quatre mouvements, bien distincts pourtant de la succession classique telle que Wissmer l'utilise dans les 3e, 4e et 5e symphonies. En effet, l'unification de l'oeuvre se fait par son atmosphère mystérieuse et son orchestration aérée, vers laquelle tendent chacune des parties, malgré des accroches bien caractérisées. Wissmer se veut ici presque mendelssohnien, traitant l'orchestre en touches picturales privilégiant soli et subtiles alliances de timbres, dédaignant la puissance du tutti. Peut-être en hommage à son maître et ami Daniel-Lesur dont c'est l'une des formes de prédilection, le Lamento initial, Largo à la blanche, installe un temps étiré à l'extrême où, après quelques contrastes dynamiques saisissants, les cordes chantent de longues plaintes extatiques tandis que la harpe et les cloches scandent l'espace sonore d'accords détimbrés. Il Cavaliere, Allegro marziale à 4/4 est fondé sur un thème chromatique décaphonique présenté aux violons puis varié ; un solo de timbales introduit un épisode central caractérisé par l'emploi des cuivres, du piccolo et de la caisse claire en fanfares comme des taches de couleur avant le retour des cordes et une fin perdendosi noyée de silence. L'étrangeté qui courait dans les deux premiers mouvements se prolonge dans le Notturno, Moderato à 4/4 qui affirme, après deux accords d'ouverture, une série dodécaphonique jouée par les violoncelles puis développée en mélismes lyriques des cordes et des bois jusqu'à un frémissement du tutti annonçant un bref solo de piano comme un chant d'oiseau de nuit, puis de lugubres agrégats d'inspiration bartokienne conduisent à un retour des cordes.
Le dernier mouvement intitulé Scherzo, tempo giusto à 4/4, présente, sur une trame toujours pointilliste, des ébauches de thèmes dansants, ici une valse langoureuse des cordes à la Ravel ou Strauss, là une danse populaire au cor anglais, plus loin une mélopée gracieuse des violons ou un contrepoint facétieux de la flûte et de clarinette. Le discours s'effrite, se dissout, comme la lumière décline sur un paysage au crépuscule. "

(Cécile Auzolle)