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Flammenschrift

Partition et matériel

Guillaume CONNESSON

Détails

Famille instrumentale Orchestre
Classifications catalogue Musique symphonique
Nomenclature instrument 3.2.2.3 - 2.2.2.0 - timb et cordes
Durée totale 00:09:00
Éditeur Éditions Billaudot
Cotage GB9381 O
Style musical Contemporain

Description

> Commande de Radio France
> Première audition le 8 novembre 2012, au Théâtre des Champs-Élysées, Paris (France), par l’Orchestre National de France, sous la direction de Daniele Gatti

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Flammenschrift, c’est-à-dire « Lettre de feu », est un mot utilisée par Goethe dans son Élégie de Marienbad. J’ai souhaité composer un air de furie qui dessine un portrait psychologique de Beethoven et plus largement rende hommage à la musique allemande. De Beethoven je trace le portrait d’un homme en colère, bouillonnant, impétueux, dont la violence intérieure transparait dans de nombreuses pages de sa musique. Beethoven n’a cessé de célébrer la fraternité dans ses oeuvres alors qu’il s’est souvent montré brutal avec ses proches et ses domestiques. De ce paradoxe est né cet envie de portrait musical. Ce Beethoven misanthrope, qu’on voit marcher dans la rue débraillé, avec son chapeau difforme, ce solitaire maudit par le destin mais sanctifié par le génie m’a toujours fasciné : il a construit une image très prégnante de l’artiste dans l’imaginaire du XIXème jusqu’à nos jours.
Pour lui rendre hommage j’utilise la même nomenclature instrumentale que sa Cinquième Symphonie, mais aussi des oppositions de blocs caractéristiques (les vents contre les cordes) et surtout une écriture rythmique qui fait de nombreuses allusions à ses oeuvres. Mais plus largement c’est à l’ensemble de la musique germanique que j’ai voulu rendre hommage avec des clins-d’oeil à l’écriture de Brahms et de Richard Strauss à la fin de la pièce.
Flammenschrift se présente comme une double forme sonate sans réexposition. Deux thèmes de caractère sauvage sont d’abords exposés, un troisième plus détendu au départ (par les clarinettes et les bassons) va connaître un grand nombre de transformations, enfin un quatrième thème plus lyrique complète le matériau de départ. Après un grand développement les quatre thèmes sont transmués, dans le souvenir de l’irruption du mode majeur du final de la Cinquième : au drame succède alors une danse de joie.”

(Guillaume Connesson)