Relatos
Concerto pour orchestre
Détails
Famille instrumentale | Orchestre |
Classifications catalogue | Musique symphonique |
Nomenclature instrument | 3.3.3.3 - 4.3.3.1- timb, 4 perc, hp, pno et cordes |
Durée totale | 00:22:00 |
Éditeur | Éditions Billaudot |
Cotage | GB10594 |
Langues | Français, Anglais |
Cycle / Niveau | Concert |
Style musical | Contemporain |
Type répertoire | Œuvre(s) originale(s) |
Année copyright | 2024 |
Année copyright | 2024 |
Code EAN | 9790043105947 |
Description
C’est toujours étonnant quand une forme ou une formation nouvelle, à cause de son succès lors de sa création, s’insère dans le répertoire et devient une partie du patrimoine musical. Ceci fut le cas de la Sonate de Debussy pour flûte, alto et harpe, la Sonate de Bela Bartok pour deux pianos et deux percussions, ou son Concerto pour orchestre. Cette forme si fortement caractérisée, si particulière, si prégnante à été reprise par un nombre de compositeurs depuis sa création.
Quand le délégué général de l'Orchestre national de France, Johannes Neubert, m’a proposé cette idée, celle-ci m’a fortement attirée, stimulée et bien entendu, j’ai accepté ce défi avec beaucoup d’intérêt.
L’idée de base qui surgit de cette forme est en quelque sorte l’ADN de mon écriture. En d’autres mots, quand j’écris pour un ensemble ou un orchestre, je tiens invariablement à souligner, à illuminer chaque individu ou pupitre (autant que cela se peut) qui la forment, et créer une dialectique entre l’écriture du groupe et celle de l’individu. Cette dialectique révèle la palette sonore de l’orchestre, mais aussi renouvelle la perception en alternant une écoute globale à une écoute individuelle, un espace orchestral large à un espace intime et focalisé.
Relatos est construite en neuf mouvements enchainés : des mouvements purement orchestraux, et des sections où les solistes sont mis en valeur. Chaque point d’arrivée d’une section étant le départ de la suivante. Le jeu en général est virtuose. Certains mouvements orchestraux se caractérisent aussi par la présence d’une multitude de micro-solos. Dans ces sections, les mouvements sont rapides, pas nécessairement au niveau du débit des notes, mais plutôt dans la circulation des idées. Dans les mouvements “solistes”, la lenteur s’installe : c’est le lieu où l’idée musicale prend toute sa place.
J’ai tenu à diversifier l’écriture orchestrale dans chacune des sections : de l’écriture massive à l’écriture intime de chambre, de la circulation effrénée d’objets à l’étalement de lignes solistes, de l’écriture atomisée de l’orchestre à l’écriture linéaire - il y a des sections où les formes sont circulaires, d’autres directionnelles, des sections où plusieurs plans se superposent et agissent en communion, d’autres où il y a une seule idée et un seul plan qui se propage dans l’orchestre… Les temporalités varient : temps suspendu, flux, pulsation atomisée, pulsation fantôme, pulsation complexe…
Bien entendu, la pensée instrumentale est aussi au cœur de mes préoccupations - plusieurs solistes ou pupitres sont mis en valeur : le piano, le trombone solo et son pupitre, la trompette solo et son pupitre, un duo entre les pupitres des clarinettes et des cors, le pupitre des bassons avec la collaboration de la clarinette basse et finalement la section de percussion pour terminer en filigrane.
J’ai traité l’orchestre exclusivement en fonction du son, ainsi je travaille les matières, le grain, la ligne, les formes plastiques.