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Two Love Poems pour soprano et orchestre

Partition et matériel

Norbert MORET

Détails

Famille instrumentale Orchestre
Classifications catalogue Voix solistes et ensemble ou orchestre
Nomenclature instrument sop, vlc solo - 0.3.0.3.- 0.3.3.0 - 4 perc et cordes
Durée totale 00:42:00
Éditeur Éditions Billaudot
Cotage GB6836 O
  • Visuel principal

Description

> Commande de Paul Sacher
> Création le 19 janvier 1984 à Bâle (Suisse), par Phyllis Bryn-Julson (soprano), Mstislav Rostropovitch (violoncelle) et l'Orchestre Symphonique de Bâle sous la direction de Paul Sacher.

I. My love - II. With my inebriate soul

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"Un écrivain français disait, lors d'une interview: "A vingt ans, j'avais écrit toutes mes oeuvres". C'est un peu mon cas. La découverte de la légende de Tristan et Yseult me bouleversa. C'était au Collège St-l'iichel, j'avais dix-huit ans. Dès cet instant j'ai su que j'écrirais un Tristan et Yseult. Une chose m'était absolument certaine: mon Tristan sera en tout cas un hymne à la gloire de l'amour.

Le choix de la version actuelle pour soprano-violoncelle et orchestre remonte à une quinzaine d'années. Ce qui me fascine tout particulièrement dans cette version c'est que les deux partenaires n'usent pas tous les deux absolument des mêmes
moyens de communication. Le soprano utilise deux de ces moyens de communication : le langage et le chant. Cela confère à Yseult une présence plus réelle/et d'une poignante et émouvante grandeur/dans la recherche de la conquête d'un accomplissement de son être à travers son amour pour Tristan. Tandis que l'autre partenaire, Tristan, symbolisé par le violoncelle, a ce pouvoir envoûtant et fabuleux d'être à la fois présent et absent : absent par le langage qu'il ne peut utiliser, mais combien présent par le pouvoir illimité de la musique. Ainsi le rêve, symbolisé par le violoncelle, et la réalité, évoquée par le soprano, peuvent coïncider dans une complicité magique. C'est prodigieux !


Un poète qui chevauche le rêve et la réalité, un poète qui chante l'espace et le temps, un poète qui chante l'éternité de la vie, un poète qui "colle" à l'oeuvre que je désirais écrire, voilà ce que je cherchais •.. Et j'ai rencontré Walt Whitman. Avec la complicité de ses vers j'ai écrit cette oeuvre.

La première partie My Love traduit la perpétuelle quête de toute une vie pour ne se retrouver vraiment que dans la mort. With my inebriate soul, la deuxième partie, chante le souvenir impérissable, l'éphémère "bref instant" transfiguré en un éternel présent."

(Norbert Moret / 26 février 1981)