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Quatre visages du temps

3e concerto pour orgue et orchestre

Thierry ESCAICH

Détails

Famille instrumentale Orgue; Harmonium, Orchestre
Classifications catalogue Orgue ou harmonium
Nomenclature instrument orgue solo et orchestre (2.2.2.2 - 2.2.2.0 - 2 perc et cordes)
Durée totale 00:32:00
Éditeur Éditions Billaudot
Cotage GB9872 0
Style musical Contemporain
Année copyright 2017
Année copyright 2017
  • Quatre visages du temps Visuel

Description

> Commande de Orchestra Ensemble Kanazawa, l’Orchestre National de Lyon et de American Guild of Organists
 > Création le 18 juillet 2017, à Ishikawa Ongakudo Concert Hall,  Kanazawa (Japon), par Thierry Escaich (orgue) et l’Ensemble Kanazawa,  sous la direction de Michiyoshi Inoue

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Les quatre tableaux formant ce troisième concerto pour orgue semblent faire écho à quatre périodes de l’histoire de la musique : Le premier  ”Source” se développe principalement sur l’idée de la passacaille avec  un thème simple et modal, souvenir lointain du Canon de  Pachelbel. Mais, contrairement à plusieurs de mes pièces précédentes,  les divers éléments qui vont s’incruster dans ce long écoulement de  cette ample forme et qui parfois l’amèneront à une certaine agitation,  ne pourront altérer totalement un sentiment d’immuabilité, de sérénité  amené par ce cantus modal se dessinant tout au long du mouvement. Le  second, ”Masques”, bref, vif et virevoltant, avec ses marches  harmoniques presque vivaldiennes qui parfois chutent dans des mondes  plus obscurs pour mieux rejaillir dans une énergie rythmique en  perpétuel renouvellement.
 Suit, une ”Romance” sorte de chanson qui pourrait être issue d’une valse du Second Empire mais qui dès le début apparaît en lutte avec son  propre miroir déformé, une part plus sombre et tourmentée qui finit par  emmener cette mélodie simple et limpide vers une valse tourmentée puis  dans le néant car il n’y a pas de fin à ce mouvement, juste quelques  mesures d’orgue dans lesquelles tout le matériau thématique se dissout  laissant la place à un dernier mouvement qui tentera de se restructurer à partir de ce vide. Principalement caractérisé par un enchevêtrement de  l’orgue avec les deux percussions, des jeux de timbre explorant de  multiples atmosphères, ”Après la Nuit”, le quatrième tableau voit le  matériau se reconstruire dans une sorte de danse populaire rythmée et  répétitive qui ne pourra éviter d’être happée par un retour brutal à la  source de la pièce, ce cantus venu des profondeurs qui reviendra  distiller ce sentiment d’éternité.

(Thierry Escaich)