Trame X

> Commande de l’Etat pour l’Ensemble 2e2m
> Création le 12 janvier 2012, à l’Auditorium Marcel Landowski du CRR de Paris (France), par Max Bonnay (accordéon) et l’Ensemble 2e2m, sous la direction de Pierre Roullier
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Le nom générique de "Trame" est inspiré du poème homonyme de Jorge Luis Borges qui nous dévoile une synchronie invisible et inconcevable entre tous les éléments qui constituent "l’histoire univelselle". Moins ambitieuses et plus circonscrites, mes Trames, dont Trame Xpoursuit le cycle, évoquent tout simplement le tissage propre à chaque composition, son fil d’Ariane. Elles abordent les problématiques qui me préoccupent aux différents moments de leur écriture, à la manière d’un journal intime. La prémisse de rapidité et de lenteur est peut-être la raison formelle de Trame X... Pas dans le sens de débit rapide de notes et de virtuosité mais dans l’articulation des idées, dans leur échange, dans leur agilité, dans leur déploiement dans le temps. Cette prémisse est corroborée par des procédés tels la directionnalité - qui implique une évolution - et la circularité - qui présuppose un statisme - corroborée aussi par la prémisse d’apesanteur et de densité obtenue par superposition des plans sonores.
Le premiermouvement se déploie dans un champ sonore où les évènements s’échangent de façon véloce. Le procédé est, par contre, circulaire et statique. Le deuxième mouvement est circulauire. Les événements restent figés tout au long de la section. L’intérêt réside dans la superposition et la composition de quatre plans qui s’échafaudent. Deux de ces plans sont évolutifs. les deux autres restent statiques... Le troisième mouvement est directionnel et évolutif, la transformation des formes et des couleurs est rapide, les plans sorores parfois unidimensionnels, parfois superposés en 3 couches. Le quatrième mouvement est lent, statique et circulaire, bien que le débit reste lui rapide. L’intérêt de ce mouvement réside dans les résonances orchestrales déclenchées par le jeu de l’accordéon et les véloces mutations en trompe l’oeil des timbres...

(Martin Matalon)