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Olivier Korber s’affirme comme une voix singulière de la nouvelle génération de compositeurs français. Publié aux Éditions Billaudot, le label Arion Music lui consacre un premier album entièrement dédié à sa musique. Ses œuvres ont été interprétées par le Quatuor Akilone, le Quatuor Magenta, l’Orchestre Colonne et le violoniste Emmanuel Coppey, sous la direction de chefs tels que Marc Korovitch, Alizé Léhon et Rémi Durupt.

Son catalogue embrasse l’orchestre, la musique de chambre, les instruments solistes et la voix. Libérée des écoles, sa musique revendique une clarté dramaturgique où ironie, lyrisme, fragilité et énergie instinctive se conjuguent, tout en laissant place à l’étrangeté et à l’émerveillement.

Chez lui, la musique naît d’abord d’un choc intérieur : une impression persistante se cristallise en motifs, harmonies et timbres. Lorsqu’elle devient inévitable, une vision d’ensemble émerge où le matériau naissant et la forme se fertilisent mutuellement. Suit un patient travail de mise en mouvement, d’élagage et de recherche instrumentale.

Parmi ses partitions marquantes figurent La Journée de Gargantua, cycle pour ensemble inspiré de Rabelais et des gravures de Gustave Doré, conçu également en version scénique pour le jeune public, et la Sonate pour violon seul, dédiée à Emmanuel Coppey, qui explore le conflit psychologique entre une énergie vitale extériorisée et les vicissitudes d’un monde secret. Son Quatuor à cordes n°1, récompensé du Prix Crédit Agricole / Freshly Composed, et Korriground, commande de l’Orchestre des Jeunes de Haute Bretagne, créée en France puis reprise en Allemagne, témoignant de son rayonnement croissant.

Composant depuis l’enfance, sa trajectoire singulière s’est d’abord construite hors des cadres institutionnels, avant de s’enrichir d’un travail approfondi en écriture (harmonie, contrepoint, fugue) auprès d’Isabelle Duha. Pianiste diplômé du CRR de Paris dans la classe de Billy Eidi, puis élève de la grande pédagogue Rena Shereshevskaya, il est également lauréat de la Fondation Nadia et Lili Boulanger. Son premier disque consacré à Chopin (label 1001 Notes) a été salué par la critique (4 Diapasons, 5 Croches Pizzicato).

Invité à se produire dans des festivals tels que la Folle Journée de Nantes ou le Festival Chopin de Nohant, il met son expérience de concert à profit dans ses compositions, portant une attention particulière à l’ergonomie instrumentale et à la puissance scénique. Il a signé des pièces comme Crépitements ou L’Air du sommet (pour la main gauche), offrant aux pianistes comme aux publics des moments grisants.

Olivier Korber cultive un regard ancré dans le vingt-et-unième siècle, nourri par la littérature, la peinture et les sciences. Ancien enseignant en mathématiques financières à l’Université Paris- Dauphine et passionné de physique théorique et d’intelligence artificielle, il puise dans cette vision transversale l’exigence formelle de son écriture et un goût pour le merveilleux qui renouvelle sans cesse l’élan vital de son œuvre.