Aller au contenu Aller à la navigation principale
Graciane Finzi

Graciane FINZI

Graciane Finzi entre au Conservatoire National Supérieur de Paris à l’âge de 10 ans en solfège spécialisé, puis deux années plus tard dans la classe de piano de Joseph Benvenuti. À l’âge de 15 ans, elle se tourne résolument vers les classes d’écriture et obtiendra les premiers prix d’harmonie, de contrepoint, de fugue et de composition dans ce même CNSM de Paris.
Plusieurs prix ont récompensé son talent de compositrice : Le Grand Prix de la Promotion Symphonique de la SACEM, le prix Georges Enesco, le prix de la SACD pour son opéra Pauvre Assassin créé à l’opéra du Rhin à Strasbourg, le prix Chartier par l’Institut de France, et le Grand Prix de la SACEM pour l’ensemble de son œuvre.
Elle a été directrice musicale du Festival de la Défense de 1975 à 1979. Elle est nommée Professeur titulaire au CNSM de Paris en 1979 où elle exerce toujours. Ex-membre de la Commission Symphonique de la SACEM, elle est chargée de mission auprès de l’Association Française d’Action Artistique (AFAA) de 1977 à 2000 et vice-présidente de la SIMC (Société Internationale de Musique Contemporaine) également vice-présidente de la Société Nationale. De 2001 à 2003, elle est résidente à l’Orchestre National de Lille. Actuellement, elle siège au Conseil d’administration de l’association Beaumarchais - SACD.
Son catalogue comprend plus d’une centaine d’œuvres qui sont jouées dans le monde entier par de grands solistes et orchestres renommés. Graciane Finzi utilise les instruments, qu’il s’agisse de masse orchestrale ou de solistes en tenant compte de leur individualité, puis les unit par groupes juxtaposés dont chacun possède son propre dynamisme, ses pulsions, sa couleur, son rythme de vie, multipliant ainsi ce que, en termes de métier, on appelle des parties réelles. Dans un langage moderne qui utilise des progressions harmoniques et chromatiques hors de la tonalité, elle établit des pôles d’attraction entre les notes. Cela guide à la compréhension d’une musique jamais abstraite mais visant l’expression immédiate de la vie et des sentiments profonds de l’homme.
Quelques œuvres charnières : Soleil Vert pour 97 musiciens créé en 1984 par l’Orchestre Philharmonique de Radio France, repris au festival Présences de Radio France, puis en tournée avec l’Orchestre Français des Jeunes sous la direction de Jesus Lopez Cobos. Un tournant va s’opérer dans son langage en 1997 avec son Concerto pour piano et orchestre créé par Jean-Claude Pennetier et l’Orchestre de Montpellier. C’est alors qu’elle s’oriente vers un langage plus harmonique. La multiplicité des couches sonores va s’organiser pour former des harmonies géantes et des couleurs insoupçonnées. Et puis il y a sa tendre Errance dans la Nuit, ballade pour violoncelle et orchestre, créée par Gary Hoffman et l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Pascal Rophé. Œuvre reprise par Gary Hoffman à Francfort avec le Württembergisches Kammerorchester sous la direction de Ruben Gazarian ainsi que par l’Orchestre National de Lille sous la baguette de Paul Polivnick. Et puis il y a aussi la Tombée du Jour écrite pour José Van Dam sur le très beau texte de Michel Schneider créée salle Pleyel à Paris avec l’ensemble Orchestral et John Nelson. Elizabeth Chojnacka parcourt le monde avec son romantique Espressivo pour clavecin amplifié et sons fixés.
Elle a une action pédagogique importante en s’impliquant dans la vie de la Cité avec ses opéras Le Clavier Fantastique et Quand un enfant voyage chantés par des centaines d’enfants d’écoles et collèges, encadrés par des maîtrises et orchestres professionnels, et ce, dans plusieurs villes de France en de nombreuses représentations. Et puis, il y a Là-bas peut-être, spectacle total pour adolescents avec danse, chant, vidéo, sons fixés, accordéon, percussions africaines et ensemble instrumental pour lequel les ados les plus récalcitrants adhèrent pleinement. Cet opéra a été créé à Lille au Grand Bleu et au Nouveau Siècle par l’Orchestre National de Lille pour plusieurs représentations, repris en 2006 à Montpellier par l’Opéra National de Montpellier et à La Rochelle dans une nouvelle production dans le cadre du compositeur dans la Cité.
2011 voit la création de Et nous le monde sur le livret de Jacques Descorde, avec le chœur de Radio France et les musiciens de l’Orchestre National de France, sous la direction de Mélanie Levy-Thiebaut.
Autre collaboration, celle avec Jean-Claude Carrière autour de l’opéra Le Dernier jour de Socrate créé à l’Opéra Comique à Paris. L’ouvrage tient le public en haleine tel un monolithe sonore et compact dont l’orchestration préserve la lisibilité.
… La musique de Graciane Finzi est une sorte de recréation de l’Art partant sur des bases nouvelles, une genèse de création du monde, un chamboulement du magma d’où sort une autre conception de la musique .… Il y a cette force étrange qui emporte l’auditeur dans un monde envoûtant (extraits d’articles de presse).
Graciane Finzi utilise aussi les mélanges de genre. Elle n’hésite pas à mêler dans sa musique des chants Flamenco dans Ode à Dali, des rythmes d’Afrique avec Nomade et Brume de Sable, écrire sur des textes en Gallego Alma Mareira créé à Saint Jacques de Compostelle, direction Antoni Ros Marba, en arabe classique sur un texte de Adonis. Elle explore aussi un monde sonore en découvrant l’univers des astrophysiciens Jean Audouze et Michel Cassé qui lui écrivent les textes Univers de Lumière et La Robe de L’Univers.
Graciane Finzi nous dit : Peut-on parler de romantisme ? Peut-être, je ne sais pas. D’expression ? Oui, je l’espère. De sentiments ? Très certainement et je le souhaite.


***


” Un peu Clara, compositrice et pianiste, un peu Robert pour l’abondance de la production et le goût des titres poétiques, Graciane Finzi aime les Schumann et leur a rendu un libre hommage dans L’Amour et la vie d’une femme pour trio à cordes, un genre que n’ont jamais pratiqué ni le mari ni la femme ! Compositeur ou compositrice ? Il n’importe ! Graciane Finzi fait partie de celles qui font entrer par la voie unique la ”création au féminin” dans le troisième millénaire. Qui a écouté les émouvantes mélodies avec orchestre de La Tombée du jour, la sombre ballade, L’Errance dans la nuit, pour violoncelle et orchestre, ou encore Le Dernier Jour de Socrate, opéra d’une puissance sobre et altière, en sera convaincu. ”



Brigitte François-Sappey


Résidences :

  • CRR Jean-Philippe Rameau de Dijon (2024)
  • Paris Mozart Orchestra (2019)
  • Le Bouillon, source culturelle de l'Université d'Orléans (2018-2019)
Voir toutes les œuvres composées par Graciane FINZI

Concerts

Créations

Les œuvres composées par Graciane FINZI

Voir toutes les œuvres composées par Graciane FINZI

Discographie

OEUVRES ENREGISTREES


> 2022 / Arion ARN68850 - Fräulein Else
FRÄULEIN ELSE, pour soprano et quatuor à cordes
L'AMOUR ET LA VIE D'UNE FEMME, pour trio à cordes
DIANE ET ACTÉON, pour mezzo-soprano et quatuor à cordes
Ramina Abdulla-Zadè (soprano) - Éloïse Cenac-Morthé (mezzo-soprano) - Musiciens du Staatsorchester Stuttgart


> 2021 / Arion ARN68846 - Et si tout recommençait...
FREE QUARTET, pour quatuor avec piano
ET SI TOUT RECOMMENÇAIT..., pour violon et piano
OCÉAN MER, pour flûte, alto, violon et violoncelle
MOMENTS INTERROMPUS, pour violon et alto
Ensemble Calliopée


“ARCHITECTURE”, pour orgue
Grand orgue de la cathédrale d’Évreux : Pascale Rouet
Triton - 331154


CRÉPUSCULE DU KOL NIDRÉ, pour violoncelle seul.
Violoncelle : Martine Bailly
Buda Musique - CD 09 / Collection Patrimoines musicaux des Juifs de France, vol. 9


IMPRESSION TANGO, pour violon ou alto ou violoncelle et piano ou accordéon
Violon : Mariane Piketty
Accordéon : Pascal Contet
Maguelone - 111174


ORATORIO, 5 inventions pour trompette en ut ou sib et orgue
Trompette : Guy Touvron
Orgue : Carine Clément
Disques Corelia - SC 870