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Symphonie des quatre éléments

Concerto pour quatuor à cordes et orchestre

Détails

Famille instrumentale Orchestre
Nomenclature instrument quatuor à cordes et orchestre
Durée totale 00:23:00
Cotage GB10795
Année de composition 2025
  • Symphonie des quatre éléments Visuel

Description

« Le même fleuve de vie… »

« Et d’ineffables vents m’ont ailé par instant »

« La Terre est mon tombeau »

« L’appel du feu »


La théorie des quatre éléments est un concept de l’Antiquité grecque utilisé, entre autre, dans les sciences naturelles et la tradition alchimique. J’en ai retenu surtout l’idée poétique et la force des images archétypales que suscitaient en moi cette théorie. Bâti sur le nombre 4, ma partition est une œuvre concertante, mais de forme symphonique, pour quatuor à cordes et orchestre. Elle se déroule en quatre mouvements, successivement : l’eau, l’air, la terre et le feu. En plus des solistes, elle utilise un vaste orchestre avec quelques percussions « descriptives » : un géophone pour le premier mouvement, un éoliphone pour le deuxième, des pierres pour le troisième et une plaque métallique pour le final. Matériaux des origines pour une rêverie sur le mystère et la fragilité de la vie, ma symphonie commence dans la lumière avec les deux premiers mouvements et s’achève dans les ombres avec les deux suivants.


« Le même fleuve de vie qui court à travers mes veines nuit et jour court à travers le monde et danse en pulsations rythmées ».

Cette phrase extraite de « L’Offrande lyrique » de Rabindranath Tagore donne la couleur de ce premier mouvement. Après une introduction frémissante et lumineuse, le quatuor naît de la matière orchestrale sur un premier thème ascendant. Un deuxième thème, lyrique et chromatique, connaîtra de nombreux développements dans des échanges entre le « fleuve orchestral » et

« l’organisme quatuor à cordes », comme une métaphore de la phrase de Tagore. Dans la coda, le fleuve et la matière thématique semblent se dissoudre peu à peu.


« Et d’ineffables vents m’ont ailé par instant »

C’est un court scherzo aérien et virtuose qu’illustre ce vers extrait du « Bateau ivre » d’Arthur Rimbaud. Au centre de la pièce, le rythme passe en binaire dans une danse virevoltante, avant de revenir au ternaire du début dans un tutti noté « vertigineux ».


« La terre est mon tombeau »

Ce sont ces mots d’Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz que j’ai placés au début du mouvement lent (le plus long de la symphonie) et qui disent le lien entre la terre et la mort. Un motif, rongé par le silence et comme anéanti, est donné par le quatuor seul. Progressivement, se met alors en place un cortège funèbre qui ira crescendo pendant tout le mouvement. Après un paroxysme orchestral, un thème tendre apparaît au violoncelle, dans le silence. Sur de douces nappes harmoniques, avec, dans le lointain, le rythme funèbre de la percussion, le quatuor chante l’impossible consolation et termine par une harmonie non résolue.


« L’appel du feu »

Ce titre, celui d’un livre de l’ésotériste René Adolphe Schwaller, dit bien l’urgence inquiète et même rageuse de ce final. C’est un incendie qui se propage dans toutes les strates de l’orchestre et donne naissance à une danse frénétique. À la fin, tous les motifs se superposent dans une coda déchaînée !