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Symphonie n° 8

Partition et matériel

Pierre WISSMER

Détails

Famille instrumentale Orchestre
Classifications catalogue Musique symphonique
Nomenclature instrument 3.3.2.2 - 4.3.3.0 - timb, perc, hp et cordes
Durée totale 00:23:00
Éditeur Éditions Billaudot
Cotage GB6909 O
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Description

> Première audition le 18 janvier 1989 au Forum des Halles, Auditorium du Châtelet, Paris (France), par l’Orchestre des Conservatoires de Paris sous la direction de Jean-Jacques Werner

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" Articulée en trois mouvements, la Huitième Symphonie revient à un effectif de bois par deux, révélant l'importance des cuivres en dialogue avec les cordes et les percussions. Après l'avoir précédemment esquissée, Wissmer pose ici franchement la question de l'essoufflement de l'inspiration chromatique dodécaphonique ou sérielle : peut-elle apporter autre chose qu'un simple stimulus à l'imagination ? S'enchevêtrent alors bribes de séries, amorces ou accomplissements de thèmes, denses accords altérés ou sobres accords parfaits annonçant le retour à un mode de composition déjà décomplexé vis-à-vis des avantgardes et ouvrant sur la post-modernité, notamment par la douceur des harmonies finales. Le premier mouvement s'ouvre par un bref Prologo, Adagio mesto à 4/4 construit en arche : la flûte scande
la note si, puis un thème disjoint est exposé aux cordes dans une couleur d'ut mineur traitée chromatiquement. Suit son commentaire dramatique au tutti avant le retour du thème des cordes et de la note si, cette fois au hautbois. Le Prologo s'enchaîne directement avec l'Allegro deciso à 4/4 qui retrouve la veine du dernier mouvement de la Septième Symphonie par le tissage d'ébauches mélodiques tantôt dynamiques, tantôt expressives, mettant en exergue cordes, cuivres et percussions et aboutissant après un solo de timbale, à une brève parodie de fanfare baroque précédant un retour au lyrisme des cordes avant la conclusion en ré bémol. Le Notturno, Moderato assai à 3/4, installe, principalement par des entrelacs de cordes et de bois, un climat mélancolique et vibrant qu'éclaire en dernière touche un accord de ut majeur. Dans le dernier mouvement, Tempo giusto à 4/4, Wissmer retrouve d'abord la joie de l'orchestre utilisé en grand tutti, au début dans l'esprit chromatique qui a prévalu dans son oeuvre symphonique jusqu'alors, mais l'explosion soudaine du lyrisme d'un thème de cordes en ré majeur installe un sentiment de repos. Cette accalmie tonale se prolonge dans une longue variation ; le chromatisme tente de s'y insinuer par les flûtes sans toutefois y parvenir : la plénitude du thème engendre d'autres mélodies qui conduisent tout en douceur le discours vers l'effacement final dans une couleur de ré. "

(Cécile Auzolle)