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Symphonie n° 9

Partition et matériel

Pierre WISSMER

Détails

Famille instrumentale Orchestre
Classifications catalogue Musique symphonique
Nomenclature instrument 3.3.3.2 - 4.3.3.0 - timb, perc, hp et cordes
Durée totale 00:22:00
Éditeur Éditions Billaudot
Cotage GB6911 O
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Description

> Première audition les 25 et 26 juillet 1992, à Montevideo (Uruguay), par l’Orchestre Symphonique de la Radio-TV Nationale de Montevideo (SODRE) sous la direction de Dominique Fanal

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" La dernière symphonie de Pierre Wissmer s'appuie sur le même effectif que la huitième et se découpe également en trois mouvements. Elle revient à une inspiration chromatique et se caractérise par la fragmentation de l'orchestre traité en touches et, surtout, par la présence obsessionnelle du silence, offrant un écrin aux résonances des timbres et conférant à la trame musicale un caractère à la fois méditatif, angoissé et haletant : la pénétration du sentiment de finitude dans l'imaginaire et l'être au monde du compositeur ? Le premier mouvement Preludio e allegro à 4/4, annoncé dans une claire couleur de ré, déploie l'orchestre dans son entier autour d'une figure rythmique récurrente, de glissandi de harpe et de silences hachurant le temps musical, accusant les résonances et conférant à l'ensemble un caractère très vertical, voire martial. De brèves et spirituelles cellules mélodiques se répondent en imitation, le compositeur jouant sur les alliances et les oppositions de timbres autour de fragments mélodiques
chromatiques, réservant une place importante à la percussion. L'accord final de la Majeur illumine l'ensemble et résonne dans un point d'arrêt avant que ne s'enchaîne le deuxième mouvement, Affetuoso con
anima qui commence dans un 9/8 vite absorbé par un retour aux mesures binaires de 3/4 et 4/4. Les timbres sont toujours traités en pupitres et alliances, juxtapositions pointillistes ou contrepoints chantants ne laissant aucune place au tutti et dissous dans un accord final de la appoggiaturé. Le contraste est saisissant avec le ré scandé par la fanfare de trompettes introduisant le troisième mouvement 4/4 sans indication de tempo, usuellement pris Allegro. Une mélodie décaphonique est exposée aux violons puis variée librement avant qu'une seconde fanfare de trompettes n'entonne un thème populaire, peu ou prou inspiré de la chanson paillarde « Trois orfèvres à la Saint Eloi » également varié, exactement dans le même esprit que celui du premier mouvement : sarcasmes fusant d'un pupitre à l'autre, stries de silence, suaves glissandi de harpe et chute sur un accord parfait d'ut dièse majeur murmuré aux seules cordes. "

(Cécile Auzolle)