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Une lueur dans l’âge sombre

Partition et matériel

Guillaume CONNESSON

Détails

Famille instrumentale Orchestre
Classifications catalogue Musique symphonique
Nomenclature instrument 3.3.3.3 - 4.3.3.1 - 3 perc, pno, cel, hp et cordes
Durée totale 00:20:00
Éditeur Éditions Billaudot
Cotage GB7981 O
Style musical Contemporain
  • Visuel principal

Description

> Commande du Royal Scottish National Orchestra
> Création le 28 septembre 2005, au Caird Hall, Dundee (Écosse), par le Royal Scottish National Orchestra, sous la direction de Stéphane Denève

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” 400000 ans après le Big Bang, l’univers n’est alors que ténèbres glacées : on appelle cette période “l’âge sombre”. C’est dans ce vide cosmique que lentement le gaz froid s’assemble en masses informes qui,s’effondrant sur elles-mêmes, vont allumer les premières étoiles. C’est le début d’une renaissance et l’univers se mettra à briller de mille feux galactiques. J’ai tenté de peindre cette naissance de la lumière, ces premières lueurs dans l’immensité obscure.Cette pièce a été conçue pour précéder une autre de mes oeuvres pour orchestre intitulée Supernova (1997) qui peignait l’explosion et la mort d’une étoile. Ces scénarios de l’infiniment grand sont depuis longtemps sources de sensations et de couleurs pour mon imaginaire de musicien.
Une lueur dans l’âge sombre se présente comme une pastorale cosmique, un vaste mouvement lent contemplatif articulé en trois sections précédées par une introduction et achevées par une coda : l’introduction est basée sur des spectres harmoniques qui se déploient sur un cycle complet de quinte à la basse. Une musique miroitante et infiniment douce évolue progressivement vers le premier thème, énoncé par un choral de cuivres pianissimo. Le son se perd peu à peu dans le silence... C’est dans cet espace de nouveau obscurci que naît le second thème aux altos, basé sur un raga indien (Todi, un des grands ragas du matin). Cette longue ligne mélodique sinueuse se développe lentement et l’orchestre s’embrase dans un grand crescendo de lumière. La partie centrale de l’oeuvre est une eau calme, un développement serein des deux thèmes où le duo hautbois/violoncelle alterne avec les cordes aiguës. Après un solo de cor, une nouvelle vague de lumière renaît avec le thème de raga et atteint le climax de la pièce avec la superposition des deux thèmes dans une lumière aveuglante. Puis dans la coda qui succède, l’onde de lumière s’éloigne et se perd peu à peu dans l’espace. On entend le thème qui commence mon “Supernova” et c’est sur la quinte initiale que se termine la pièce. Une lueur dans l’âge sombre est dédiée à Stéphane Denève. ”

(Guillaume Connesson)